Les 10 souveraines mythiques de l'histoire

Les 10 souveraines mythiques de l'histoire

Elles ont marqué l'histoire du monde. Parmi des centaines des souveraines mythiques, nous avons sélectionné 10, les plus mythiques. De l'antiquité à nos jours, de Cléopâtre à Élisabeth 2, Kribios Universal vous propose les 10 souveraines mythiques de l'histoire.

1. Cléopâtre 7

En effet, Cléopâtre, est un nom de sept reines d'Égypte. La plus célèbre n'est autre que Cléopâtre 7. Cléopâtre VII Philopator (« Qui aime son père » en grec) puis Théa Néôtera Philopatris (« Déesse nouvelle qui aime sa patrie » en grec) est une reine d'Égypte antique de la dynastie lagide née à Alexandrie vers 69 av. J.-C. et morte le 12 août 30 av. J.-C. Elle régna sur la méditerranée orientale.

Elle règne sur l'Égypte entre 51 et 30 av. J.-C.avec ses frères-époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV puis aux côtés du général romain Marc Antoine. Elle est célèbre pour avoir été la compagne de Jules César puis de Marc Antoine avec lesquels elle a eu plusieurs enfants. Partie prenante dans la guerre civile opposant Marc Antoine à Octave, elle est vaincue à la bataille d'Actium en 31. Sa défaite permet aux Romains de mener à bien la conquête de l'Égypte, événement qui marque la fin de l'époque hellénistique.

Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée de son vivant même. Sa mort tragique n'a fait qu'ajouter au romanesque qui l'entoure et peut pour cette raison nuire à une approche objective de celle qui a été l'une des femmes les plus célèbres de l'Antiquité.

2. Catherine de Médicis

Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (République florentine) sous le nom de Caterina Maria Romola di Lorenzo de' Medici et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).

Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne(1498-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite du titre de duchesse d'Urbino et de comtesse de Lauragais, puis de celui de comtesse d'Auvergne à la mort de sa tante Anne d'Auvergne en 1524.

Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite(dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV) et de Claude, duchesse de Lorraine et de Bar, elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1563.

Catherine de Médicis est une grande figure du 16ème siècle et du royaume de France. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion opposant catholiques et protestants. Qui plus est, une légende noire persistante la dépeint comme une personne acariâtre, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique tend à réhabiliter le rôle de cette reine et régente qui usa de son influence lors d'une période historique complexe et très troublée.

Partisane d'une politique de conciliation, elle est l'instauratrice en France de la liberté de conscience pour les protestants, et a de nombreuses fois tenté de faire accepter le concept de tolérance civile. Avec l'édit de janvier 1562, elle tente d'instaurer la liberté de culte, mais ne parvient pas à empêcher le déclenchement des hostilités. Après la surprise de Meaux en 1567, sa fermeté et sa méfiance envers les protestants se renforcent. Son rôle supposé dans le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 contribue à en faire une figure controversée de l'histoire de France.

3. Élisabeth 1ère

Élisabeth Ire, née le 7 septembre 1533 au palais de Placentia à Londres et morte le 24 mars 1603 au palais de Richmond dans la même ville, fut reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à sa mort.

Élisabeth était la fille du roi HenriVIII, et le cinquième et dernier membre de la dynastie des Tudor sur le trône anglais. L’exécution de sa mère Anne Boleyn, trois ans après sa naissance, lui fit perdre son titre de princesse, reçu à sa naissance et entériné par le Second Acte de Succession. Son demi-frère ÉdouardVI nomma comme successeur, par lettre patente, sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta ses demi-sœurs Marie et Élisabeth de la succession au trône. Cependant, cette lettre patente d'Édouard VI fut interprétée comme acte de trahison et Jeanne Grey fut exécutée. Marie — fille d'Henri VIII et de la catholique Catherine d'Aragon — devint reine en juillet 1553. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard, après avoir passé près de 2 mois en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants et plus de 4 ans en résidence surveillée, entre le palais de Woodstock et Hatfield Palace.

Élisabeth Ire s'entoura d'un groupe de conseillers de confiance mené par William Cecil pour définir sa politique. Comme reine, l'une de ses premières décisions fut de restaurer l'autorité de l'Église protestante anglaise aux dépens de l’Église catholique promue par sa demi-sœur Marie, comme seule religion d'État, et elle devint le gouverneur suprême de l'Église anglicane. Ce règlement élisabéthain évolua par la suite pour devenir l'Église d'Angleterre.

Elle était politiquement plus modérée que l'avaient été son père, Henri VIII, son demi-frère Édouard VI, et sa demi-sœur Marie Ire d'Angleterre ; l'une de ses devises était video et taceo (littéralement « je vois et je me tais »). Élisabeth Ire était relativement tolérante sur le plan religieux, ce qui ne l'empêcha pas de mener une politique de persécution à l'égard des catholiques après qu'en 1570, le pape l'eut excommuniée, encourageant ses sujets catholiques à ne plus lui obéir. La reine, qui échappa à plusieurs complots, adopta une diplomatie prudente et ménagea les grandes puissances européennes qu'étaient la France et l'Espagne. Elle ne soutint qu'à contrecœur plusieurs campagnes militaires dans les Pays-Bas, en France et en Irlande qui échouèrent en grande partie du fait du manque de ressources. Pendant son règne éclata la guerre anglo-espagnole qui vit l'Armada espagnole (Invincible Armada) tenter d'envahir le royaume d'Angleterre en 1588.

Le règne d'Élisabeth Ire appelé ère élisabéthaine est associé à l'épanouissement du théâtre anglais représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe, à l’émergence d'un style architectural, à l'installation permanente de colonies anglaises au Nouveau Monde ainsi qu'aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake et Walter Raleigh. Certains historiens ont cependant nuancé cet âge d'or supposé et qualifié Élisabeth Ire de souveraine irascible et indécise qui eut plus que sa part de chance. Vers la fin de son règne, une série de problèmes économiques et militaires affectèrent sa popularité. Élisabeth Ire est néanmoins reconnue pour son charisme et son caractère obstiné, à une époque où les monarques des pays voisins affrontaient des difficultés internes qui mettaient leurs trônes en péril. Ce fut par exemple le cas de sa rivale MarieIred'Écosse, qu'elle fit emprisonner en 1568, puis exécuter en 1587. Après les brefs règnes de ses demi-frère et demi-sœur, ses 44 années sur le trône ont apporté une stabilité bienvenue au royaume et aidé à forger une identité nationale.

En vieillissant, elle fut surnommée the Virgin Queen, la « Reine Vierge », et cet aspect fut célébré dans de nombreuses œuvres artistiques. Élisabeth Ire ne se maria jamais et la lignée Tudor s'éteignit avec elle, sur le trône des royaumes d'Angleterre et d'Irlande, ouvrant la voie à la dynastie des Stuart, à l'orée du 17ème siècle naissant.

4. Christine

Christine (en suédois : Kristina), née le 18 décembre 1626 à Stockholm (Suède-Finlande) et morte le 19 avril 1689 à Rome (États pontificaux), reine de Suède de 1632 à 1654, est connue également comme la reine Christine.

Fille de Gustave 2 Adolphe, elle hâta les négociations des traités de Westphalie (1948).Son titre réel est « roi de Suède » et non « reine », conformément au souhait de son père de lui permettre ainsi de monter sur le trône. Elle se convertit au catholicisme, abdique en 1654 en faveur de son cousin Charles 10 Gustave, et après une série de périples à travers l'Europe, se fixe définitivement à Rome. Esprit vif et curieux, elle a correspondu avec les plus grands penseurs de son temps.

5. Marie-Antoinette

Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, née le 2 novembre 1755 à Vienne en Autriche et morte guillotinée le 16 octobre 1793 sur la place de la Révolution à Paris, est reine de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis reine des Français de 1791 à 1792. Elle est la dernière reine de l’Ancien Régime.

Archiduchesse d’Autriche, princesse impériale et princesse royale de Hongrie et de Bohême, elle est l'avant-dernière enfant et la plus jeune fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de FrançoisIer, empereur du Saint-Empire.

Elle devient dauphine de France en 1770, à quatorze ans, par son mariage avec le futur roi Louis XVI, puis reine de France en 1774, lorsque son époux monte sur le trône. Après huit ans de mariage, elle donne naissance à Marie-Thérèse, première de ses quatre enfants. Elle perd en popularité en raison d’accusations de sympathies avec les ennemis de la France, en particulier avec son Autriche natale, et de l’affaire du collier, où elle se trouve être en réalité victime d'une escroquerie. Des surnoms dévalorisants, comme « l’Autrichienne » ou « Madame Déficit », circulent alors. Tout comme son mari, elle n'apprécie guère les contraintes de la cour et aime se consacrer du temps, notamment au hameau de la Reine.

Aux débuts de la Révolution française, elle est placée en résidence surveillée au palais des Tuileries, avec la famille royale. La tentative de fuite de 1791 à Varennes et son rôle dans la guerre de la Première Coalition continuent de dégrader son image. En 1792, la famille royale est emprisonnée à la prison du Temple et la monarchie abolie. Alors que Louis XVI est exécuté le 21 janvier 1793, le procès de la reine devant le Tribunal révolutionnaire s'ouvre le 14 octobre suivant ; deux jours plus tard, elle est condamnée pour haute trahison et exécutée au moyen d'une guillotine. La postérité en a fait une icône mondiale à la fois glamour et tragique.

6. Catherine 2 La Grande

Sophie Frédérique Augusta d'Anhalt-Zerbst, née le 21 avril 1729 (2 mai 1729 dans le calendrier grégorien) à Stettin (actuel Szczecin, Pologne) en Poméranie et morte le 6 novembre 1796 (17 novembre 1796 dans le calendrier grégorien) au palais d'hiver de Saint-Pétersbourg en Russie, est une impératrice et tsarine de Russie, ancêtre de la Maison Romanov.

Surnommée « Figchen » par sa famille, elle reçut le prénom Catherine lors de son baptême orthodoxe. Mariée au futur empereur russe Pierre III, elle devient impératrice consort après l'accession au trône de ce dernier. Elle réalise un coup d'État contre son mari et se fait proclamer impératrice et autocrate de toutes les Russies. Elle règne personnellement sur l'Empire russe du 28 juin 1762 (9 juillet 1762 dans le calendrier grégorien) à sa mort sous le nom de Catherine II. Elle resta à la postérité sous le surnom la « Grande Catherine ». Sous son règne, la Russie connaît une grande expansion de son territoire européen vers l'Ouest et le Sud (plus de 500 000 km2), et cela à la faveur du partage de la Pologne et d'une série de victoires contre l'Empire ottoman.

7. Élisabeth de Wittelsbach "Sissi"

Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach— plus connue sous le surnom de « Sissi » — duchesse en Bavière puis, par son mariage, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie, est née le 24 décembre 1837 à Munich, dans le royaume de Bavière, et morte assassinée le 10 septembre 1898 à Genève.

Mariée dès l'âge de 16 ans à l'empereur François-JosephIer, le 24 avril 1854, elle refuse régulièrement de se plier aux usages de la monarchie, ce qui provoque un conflit durable avec sa belle-mère, l'archiduchesse Sophie de Bavière. Ne pouvant s'adapter à la vie de la cour de Vienne, Élisabeth passe une grande partie de son existence à voyager. Elle perd deux enfants de son vivant, ainsi que des membres de sa famille, parfois de façon tragique. Elle est en partie à l'origine du compromis austro-hongrois de1867. Son assassinat, en 1898, fait la manchette en Europe, car elle jouit d'une bonne réputation sur le continent en raison de sa beauté et des tragédies qui ont marqué sa vie. Régulièrement peinte de son vivant, elle a aussi inspiré des romans et des films, en particulier les films d'Ernst Marischka, qui révèlent Romy Schneider dans le rôle de l'impératrice.

8. Victoria 1ère

Victoria (née Alexandrina Victoria le 24 mai 1819 au palais de Kensington, à Londres et morte le 22 janvier 1901 à Osborne House sur l'île de Wight) est la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du 20 juin 1837 jusqu'à sa mort. À partir du 1er juillet 1867, elle devient également reine du Canada, ainsi qu'impératrice des Indes à compter du 1er mai 1876, puis enfin reine d'Australie le 1er janvier 1901.

Victoria est la fille du prince Édouard-Auguste, duc de Kent et de Strathearn, le quatrième fils du roi GeorgeIII. Le duc et le roi meurent en 1820 et Victoria est élevée par sa mère d'origine allemande, la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Elle monte sur le trône à l'âge de 18 ans après la mort sans héritiers légitimes des trois frères aînés de son père. Le Royaume-Uni était déjà une monarchie constitutionnelle dans laquelle le souverain avait relativement peu de pouvoir politique. En privé, Victoria essaye d'influencer les politiques gouvernementales et les nominations ministérielles. En public, elle devient une icône nationale et est assimilée aux normes strictes de la morale de l'époque.

Victoria épouse son cousin germain, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha en 1840. Leurs neuf enfants épousent des membres de familles royales et nobles européennes diverses, ce qui vaut à Victoria le surnom de « grand-mère de l'Europe ». Après la mort d'Albert en 1861, Victoria sombre dans une profonde dépression et se retire de la vie publique. En conséquence de ce retrait, le républicanisme gagne temporairement en influence, mais sa popularité remonte dans les dernières années de son règne grâce à ses jubilés d'or et de diamant qui donnent lieu à de grandes célébrations publiques.

Son règne de 63 ans et sept mois est le deuxième plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni après celui d'ÉlisabethII, son arrière-arrière-petite-fille. Connu sous le nom d'époque victorienne (bien que cette époque eût commencé en 1832), il marque une période de profonds changements sociaux, économiques et technologiques au Royaume-Uni et une rapide expansion de l'Empire britannique. Victoria est le dernier monarque britannique de la maison de Hanovre à régner sur les îles Britanniques depuis 1714, car son fils et héritier ÉdouardVII appartenait à la lignée de son père, la maison de Saxe-Cobourg et Gotha.

9. Grâce de Monaco

Grâce Kelly dite Princesse Grâce de Monaco (1956-1982), née le 12 novembre 1929 à Philadelphie et morte le 14 septembre 1982 à Monaco, est une actrice américano-monégasque avec des racines allemandes et irlandaises, devenue princesse de Monaco par son mariage avec Rainier III en 1956. Fille du triple champion olympique d'aviron devenu riche entrepreneur John Brendan Kelly Sr., elle est la mère d'Albert II, actuel souverain de la principauté.

Elle débute dans des pièces de théâtre, puis en 1950 en apparaissant dans plusieurs séries télévisées et films, avant de rencontrer le succès avec Mogambo de John Ford. Le crime était presque parfait d'Alfred Hitchcock lance sa carrière. Le « maître du suspense » la dirige à deux autres reprises, dans Fenêtre sur cour et La Main au collet. Elle remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour Une fille de la province en 1955.

En 1956, à 27 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice pour épouser le prince Rainier III avec qui elle aura trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. En tant que consort du prince souverain de Monaco, son titre officiel est « Son Altesse Sérénissime la princesse de Monaco », mais elle est appelée plus communément « princesse Grace » ou « Grace de Monaco ». En tant que princesse de Monaco, elle a un engagement important pour des causes humanitaires. Une variété de rose, baptisée 'Princesse de Monaco', lui a été dédiée en 1981. Elle meurt le 14 septembre 1982 des suites d'un accident de voiture survenu la veille.

Afin de rendre hommage à la princesse, une marque proposant des produits de luxe dans le monde entier a vu le jour en 2021 en soutien à la fondation américaine. Les revenus de cette marque « iront soutenir les activités caritatives » de la fondation américaine. Accompagnée par le logo « Rêverie Eternelle », la marque a été pensée comme un emblème pour faire perdurer la mémoire de la princesse disparue en 1982. La Monnaie de Paris a lancé en novembre 2022 une série de monnaies à l’occasion des 40 ans de la disparition de Grace Kelly. Cette série comporte des monnaies en or et argent. Le prince Albert II de Monaco a assorti l’autorisation de cette célébration à la réalisation d’une autre monnaie sur le prince Albert Ier de Monaco pour les 100 ans de sa disparition.

10. Élisabeth 2

Élisabeth II (en anglais : Elizabeth II) née le 21 avril 1926 à Londres (Angleterre) et morte le 8 septembre 2022 au château de Balmoral (Écosse), est reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et des autres royaumes du Commonwealth du 6 février 1952 à sa mort.

À sa naissance, elle est troisième dans l'ordre de succession au trône après son oncle et son père. En 1936, son oncle devient roi mais abdique quelques mois plus tard, laissant le trône à son frère cadet. La princesse Élisabeth devient alors, à l'âge de 10 ans, l'héritière présomptive de la Couronne britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s'enrôle au sein de l'Auxiliary Territorial Service. Le 20 novembre 1947, elle épouse Philip Mountbatten, prince de Grèce et de Danemark, avec qui elle aura quatre enfants : Charles, Anne, Andrew et Edward.

Elle accède au trône britannique le 6 février 1952, à l'âge de 25 ans, à la mort de George VI. Son couronnement, le 2 juin 1953, est le premier à être retransmis à la télévision. Elle devient la souveraine de sept États indépendants du Commonwealth : l'Afrique du Sud, l'Australie, le Canada, Ceylan, la Nouvelle-Zélande, le Pakistanet le Royaume-Uni. Entre 1956 et 2021, le nombre de ses royaumes évolue : des colonies de l'Empire britannique accèdent à l'indépendance, choisissent de reconnaître ou non Élisabeth IIcomme souveraine symbolique de leur nouvel État indépendant ; certains royaumes deviennent par ailleurs des républiques. L'année de sa mort, en plus de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni susmentionnés, Élisabeth II est reine d'Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, du Belize, de la Grenade, de la Jamaïque, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, de Sainte-Lucie, des Îles Salomon et des Tuvalu.

Au cours d'un long règne où elle voit se succéder quinze Premiers ministres britanniques différents, elle effectue de nombreuses visites historiques et supervise plusieurs changements constitutionnels dans ses royaumes, comme la dévolution du pouvoir au Royaume-Uni et le rapatriement de la Constitution du Canada. Elle connaît également des moments difficiles, notamment l'assassinat de l'oncle et mentor du prince Philip, Lord Mountbatten, en 1979, les séparations et le divorce de trois de ses enfants en 1992 (année qu'elle qualifie d'annus horribilis), la mort de sa belle-fille, Diana Spencer, en 1997, les morts presque simultanées de sa sœur et de sa mère en 2002, ainsi que la mort de son épouxen 2021 après plus de 73 ans de mariage. Par ailleurs, la reine a parfois dû faire face à de virulentes critiques de la presse à l'encontre de la famille royale, mais le soutien à la monarchie et sa popularité personnelle restent élevés au sein de la population britannique.

Le 9 septembre 2015, elle devient le souverain britannique ayant régné le plus longtemps, dépassant la durée de règne de son arrière-arrière-grand-mère la reine Victoria (63 ans, 7 mois et 2 jours à cette date). Le 13 octobre 2016, à la suite de la mort du roi de Thaïlande RamaIX, elle devient le souverain régnant depuis le plus longtemps et le plus âgé alors en fonction. Début juin 2022, elle devient le premier monarque de l'histoire du Royaume-Uni à célébrer son jubilé de platine, qui marque le 70e anniversaire de son accession au trône. Elle est la deuxième des monarques de l'ère moderne ayant eu le règne le plus long d'Europe (70 ans, 7 mois et 2 jours), derrière le roi de France LouisXIV (72 ans, 3 mois et 18 jours). Elle meurt trois mois plus tard, le 8 septembre 2022, à l'âge de 96 ans ; son fils aîné lui succède sous le nom de CharlesIII.

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À suivre