L'invasion de l'Irak par les États-Unis d'Amérique et leurs alliés... Parlons-en !
Le 20 mars 2003, les États-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni passent à leur offensive contre l'Irak. Le 21 mars à 5 h 32 (heure locale), une heure et demie après l'expiration de l'ultimatum à Saddam Hussein, la périphérie de Bagdad essuie des frappes ciblées, premières salves de l'intervention militaire baptisée « opération liberté irakienne » promise par le Président américain George W. Bush.
L'invasion de l'Irak par les États-Unis d'Amérique en 2003 (en anglais : 2003 invasion of Iraq), la guerre d'Irak ou la guerre américano-irakienne, est une opération militaire déclenchée le 20 mars 2003, sur ordre du président américain George Walker Bush.
Les États-Unis d'Amérique accuse Saddam Hussein d'être de mèche avec les terroristes et leur plus grande crainte à l'époque, c'est que les terroristes puissent obtenir de lui des armes de destruction massive (d'après les services de renseignements américains, l'Irak possédait encore des armes de destruction massive des années après les sanctions des Nations unies et les inspections de désarmement). Leur crainte est fondée sur le fait que l'homme fort irakien avait fait usage de telles armes contre les Iraniens et les Kurdes, et dès lors il n'aurait sans doute pas hésité à les retourner contre des occidentaux. Toujours dans le domaine de la propagande, la CIA envisageait de fabriquer une vidéo dans laquelle Saddam Hussein aurait des rapports sexuels avec un adolescent pour ainsi le discréditer.
Le 19 mars 2003 à 21 h 37 soit quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48 h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Oudaï et Qusay de quitter l'Irak, les États-Unis d'Amérique ont lancé des missiles sur Bagdad, la capitale d'Irak. La stratégie de la coalition a consisté, d'abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l'espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l'armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays.
La première frappe qui marqua le début des hostilités a été un « tir de décapitation », lancé le 20 mars à 5 h 30 (heure locale). Il s'agissait d'une tentative de décapiter le régime irakien en s'attaquant directement à Saddam Hussein et à ses fils ; en cas de réussite, cela aurait permis d'anéantir le chef militaire de l'Irak et considérablement réduit la durée de la campagne militaire qui allait suivre. En effet, des renseignements obtenus auprès d'un garde du service de sécurité rapprochée de Saddam Hussein indiquaient qu'il devait se réunir avec ses principaux conseillers dans un endroit appelé Dora Farms, au sud de Baghdad. L'informateur avait informé la CIA par téléphone satellite que Saddam Hussein se trouvait dans un bunker enterré sous ce complexe. La décision a alors été prise de frapper le site, et deux bombardiers furtifs F-117A Nighthawk du 8th Fighter Squadron "Black Sheep", 49th Fighter Wing (Holloman Air Force Base), pilotés par le lieutenant-colonel David Toomey et le commandant Mark Hoehn, ont reçu la mission dangereuse d'effectuer le tir d'ouverture.
L’opération Liberté irakienne (en anglais : Operation Iraqi Freedom) est le nom donné à l'intervention militaire américaine qui marque le début de la guerre d'Irak par le département de la Défense des États-Unis, dont l'objectif principal officiel était de renverser Saddam Hussein et le parti Baas du pouvoir, ainsi que d'« instaurer la démocratie en Irak ».
Dans un communiqué du 24 mars 2003, le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer parle d'« Operation Iraqi Liberation ». Rapidement, des journalistes se rendent compte que son acronyme est « OIL » (soit « pétrole » en français) et elle a ensuite été renommée « Operation Iraqi Freedom » (soit « OIF », en français : « opération Liberté irakienne »).
Le Royaume-Uni et l'Australie, pays alliés aux États-Unis dans leur « guerre globale contre le terrorisme », optent pour d'autres dénominations pour désigner les opérations militaires en Irak ; respectivement « opération Telic » et « opération Falconer ».
Déclenchée le 20 mars 2003, l'opération mène à la chute du gouvernement baassiste le 9 avril avec la prise de Bagdad et à la capture de Saddam Hussein le 13 décembre de la même année mais ne s'achève officiellement que le 19 août 2010 pour être renommée opération Aube Nouvelle (anglais : Operation New Dawn) le 1er septembre 2010.
Pour rappel, une des raisons avancées par l'administration Bush pour s'attaquer à l'Irak, c'est l'existence de liens présumés entre l'Irak et l'organisation terroriste Al-Qaeda. Lesdits liens auraient été vérifiés par des sources des services de renseignements de l'époque, mais se sont révélés totalement faux par la suite.
Par contre, lorsque la coalition commença à rassembler ses forces armées, plusieurs pays dont : la Chine, la Russie, la France et l'Allemagne ont tenté de faire empêcher l'intervention, à l'ONU. Jugeant que la guerre ne ferait que détruire le fragile équilibre régional mis en place à la suite de la guerre Iran-Irak. Cependant ce rassemblement de nations influentes n'a pas suffit pour empêcher les hostilités.
Les forces de la coalition se disaient persuadées que Saddam Hussein avait quitté l'Irak, ou qu'il s'était réfugié dans un des palais présidentiels. Saddam Hussein a été arrêté le 13 décembre 2003 à 20 h 26 par les hommes (au nombre de 600 pour mener cette opération) de la 4e division d'infanterie américaine dirigée par le général Odierno ainsi que des quelques combattants kurdes, lors de l'opération « Aube Rouge », à al-Daous, près de Tikrit (environ 15 km), au nord de Bagdad.
Saddam Hussein se cachait dans un réduit de 2,5 mètres sous terre relié à une cour de ferme par un très faible passage (juste suffisant pour laisser passer un homme). Il possédait avec lui une mallette contenant 750 000 dollars, un revolver et deux AK-47. Malgré cela, il n'a offert aucune résistance lors de son arrestation.
Après son arrestation, des images font le tour du monde, à la une de tous les journaux. On y voit Saddam Hussein, affaibli, barbu, soumis à un examen par un médecin militaire (qui prélevait des échantillons d'ADN). Paul Bremer, proconsul américain, prononce la phrase : « We got him » (« On l'a eu ») lors d’une conférence de presse.
Après seulement 19 jours de déplacement et au prix de quelques combats (depuis le départ du Koweït), l'armée américaine a bousculé facilement au sud et à l'est de Bagdad des unités de la Garde républicaine (entièrement composée de militaires professionnels, en majorité, ou presque exclusivement, des sunnites), principalement équipées de chars moyens T-72 « Lion de Babylone », de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues, et autres.
Les prédictions extraordinairement pessimistes à propos de la guerre ne doivent pas être oubliées. Plusieurs agences de l'ONU avaient, par exemple, estimé qu'une invasion de l'Irak ferait environ 500 000 morts et blessés[réf. nécessaire], alors que les pertes en non combattants seraient restées remarquablement faibles, entre 600 et 1 252 morts au cours de ces 26 jours, selon les différentes déclarations du gouvernement irakien de Saddam Hussein, alors en place. Les pertes humaines sont de 139 tués dont 105 au combat et de 552 blessés au combat pour les forces des États-Unis du 30 avril au 9 octobre 2003. Côté Civils : l'on aurait enregistré 7 269 morts selon Iraq Body Count.
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À suivre