Ce que l'on sait sur les debuts artistiques de Koffi Olomidé

Ce que l'on sait sur les debuts artistiques de Koffi Olomidé

Antoine Christophe Agbepa Mumba, dit Koffi Olomidé (près de 70 ans d'âge, dont près de 50 ans de carrière musicale), est un auteur-compositeur-interprète et producteur congolais. Après des débuts comme parolier pour divers musiciens de la scène congolaise, Antoine connaît un début de notoriété en 1977 avec Synza chantée en trio avec Papa Wemba et King Kester Emeneya. S'ensuit une période creuse avec des vinyles tels que Ngounda, Diva, Ngobila, Henriquet ou encore Elle et moi. En 1986, il crée et dirige l'orchestre Quartier Latin International qui l'accompagnera sur scène et sur la réalisation de ses albums à partir de 1992 et qui verra notamment passer dans ses rangs de futures stars de la musique tel que Fally Ipupa. Sa carrière connaît un second départ à partir de 1990 en signant chez Sonodisc avec qui il enchaînera les succès et connaîtra son apogée avec des tubes comme Loi ou Attentat.

Koffi et WembaVoici alors les débuts artistiques de Koffi Olomidé

Débuts musicaux (1977-1983)

Wemba et Koffi Koffi grandit d'abord dans la commune de Lemba à Kinshasa, jusqu'à ce qu'il déménage avec sa famille en 1973 pour Lingwala, l'un des quartiers populaires de Kinshasa, avant de déménager encore à Bandalungwa. 

Tout jeune, il rêve devenir footballeur écoutant la rumba congolaise de Franco Luambo, Grand Kalle, Vicky Longomba et Tabu Ley Rochereau, un artiste dont il s'inspirera le plus tout au long de sa longue carrière, d'ailleurs ce qu'il appelle Tcha-tcho (son style rumba) est issu de la rumba fiesta de Rochereau Tabu Ley (cfr. MOKOLO NAKO KUFA).

Au sein de la nouvelle génération de musiciens congolais, Koffi, alors âgé de 13 ans, soit en 1969, aux débuts de Zaiko Langa Langa, apprécie beaucoup Jules Presley (dit Papa Wemba, son futur collaborateur puis mentor). Il apprend, grâce à l'aide d'un voisin, à jouer de la guitare.

À 18 ans et quelques mois, soit en 1975, Olomidé obtient un bac scientifique, et son père lui permet d'aller continuer ses études en France à l'Université de Bordeaux. Tout en revenant à Kinshasa lors des vacances scolaires, il devient parolier pour des artistes de la scène zaïroise, il gagne alors le surnom d'étudiant le plus célèbre du Zaïre et est dès lors distingué par Papa Wemba venant tout juste de quitter le groupe Zaïko Langa-Langa, Yoka Lokole et Issifi Lokole, avec qui il travaille toujours en tant que parolier, aussi véritable guitariste.

Avec Papa Wemba (1977-1980)

Wemba et Koffi Encouragé par son grand frère Djonynko (ami de Papa Wemba), pendant ses vacances à Kinshasa, Koffi entre en studio et commence à enregistrer ses propres chansons tels qu'Onia, qui ne rencontre aucun succès mais qu'il reprendra plus tard sous le titre Tsiane dans l'album Pas de faux pas. Lorsque Papa Wemba créé l'orchestre Viva La Musica en février 1977, Olomidé lui offre plusieurs chansons telles que Mère supérieure, Ebalé Mbonge, Aissa na Zoé qui permettront à Wemba de connaître un véritable succès.

Toujours en 1977, sous le label Viva La Musica, accompagné de désormais son mentor Papa Wemba et son ami Kester Emeneya, il enregistre Asso et Princesse ya Synza qui lui valent le titre de « Meilleur auteur-compositeur interprète du Zaïre ». C'est le début d'une carrière professionnelle sous la houlette de Viva La Musica, surtout King Kester Emeneya, qui d'ailleurs, grâce à leur amitié lui corrige en chant. Il publie, un peu plus tard, les chansons Samba Samba, Ekoti ya Nzube, Elengi ya Mbonda ou encore Bien aimée Anibo, cette dernière lui vaudra le titre de « Meilleure vedette de la chanson zaïroise ».

Comme il faisait la musique pendant des heures creuses et surtout pendant les vacances, à cheval entre Zaïre et France, Koffi obtient en 1980, son diplôme en sciences commerciales avec son thème de mémoire intitulé "La commercialisation des matières premières minières du Zaïre, un atout pour celui-ci ?".

Il choisit dès lors de rentrer au Zaïre (Congo-Kinshasa). Ne trouvant pas de travail, il décide finalement de revenir en Europe. De retour au Zaïre, Koffi Olomidé est connu, principalement du fait de sa collaboration avec Papa Wemba quelques années plus tôt.Koffi Olomidé et Papa Wemba Historia Musica avec Debaba et carrière solo (1980-1983)

Quand Papa Wemba travaille aux côtés de son mentor Tabu Ley Rochereau, Viva La Musica reste entre les mains de Kester Emeneya. C'est alors que Koffi Olomidé va suivre Debaba dans son orchestre Historia Musica, un groupe qui ne va pas durer longtemps. Pourtant nommé Président du groupe, Koffi a d'autres ambitions "devenir leader et tête d'affiche" parmi les chanteurs Zaïrois, il se sépare de Debaba pour faire alors sa véritable carrière solo.

C'est dans ce cadre que sort en 1983, son premier véritable album nommé Ngounda, enregistré à Bruxelles en Belgique par Roland Leclerc pour lequel il fait appel à Josky Kiambukuta du TP OK Jazz de Franco Luambo. Koffi Olomidé qualifiera cela comme étant « sa première véritable expérience dans un studio professionnel ». L'album rencontre un succès mitigé mais Koffi récidive un an plus tard (1984) avec son 2ème opus intitulé Lady Bo avec la participation de King Kester Emeneya, son ancien collaborateur et encadreur au sein de Viva La Musica de Papa Wemba.

Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA


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