
Grande personnalité politique mozambicaine, Graça Machel et ses engagements humanitaires
En dehors de la politique, Graça Machel a eu des engagements humanitaires. Elle est la fondatrice d'un organisme subventionnaire, la Fondation mozambicaine du développement de la communauté. Elle est membre des Global Elders, une organisation non gouvernementale composée d'anciens dirigeants rassemblés en 2007 par Nelson Mandela afin de contribuer à résoudre les problèmes les plus importants de la planète.Graça Simbine naît dans une famille de paysans du district de Manjacaze au Mozambique portugais. Elle voit le jour le 17 octobre 1945 à Incadine dans le district de Manjacaze. Elle est scolarisée dans des écoles administrées par des missionnaires méthodistes, bénéficie d'une bourse d'études et intègre un lycée de Maputo. Elle est la seule élève noire de sa classe et commence à s'interroger sur la situation coloniale que traverse son pays. Elle étudie à l'université de Lisbonne au Portugal, ce qui lui permet d'entrer en contact avec d'autres étudiants africains lusophones partageant les mêmes préoccupations politiques. Diplômée en droit, Graça parle sept langues (outre sa langue maternelle le tsonga, elle maîtrise parfaitement le portugais, l'anglais, le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien).
En 1972, Graça Simbine retourne en Afrique. Elle s'engage aux côtés du Front de libération du Mozambique (Frelimo), qui mène la guerre d'indépendance, et dont le siège est en Tanzanie. Elle suit une formation au maniement des armes dans un camp d'entraînement. Employée comme « courrier », elle fait la connaissance de Samora Machel, qui dirige le mouvement dans la province de Cabo Delgado. Durant deux ans, elle est directrice adjointe dans une école du Frelimo située en Tanzanie. Le Mozambique accède à l'indépendance en 1975, Samora Machel devient le premier président de la république populaire du Mozambique et le couple se marie la même année.
En 1994, Graça Machel fonde un organisme subventionnaire, la Fondation mozambicaine du développement de la communauté (Fundaçäo para o Desenvolvimento da Comunidad, ou FDC). En 1996, elle rédige un rapport pour l'UNESCO, traitant de l'impact des conflits armés sur les enfants. La même année, elle renonce à se porter candidate au secrétariat général de l'ONU, décriant le manque de volonté politique de l'organisation internationale.
Elle est membre des Global Elders, une organisation non gouvernementale composée d'anciens dirigeants rassemblés en 2007 par Nelson Mandela afin de contribuer à résoudre les problèmes les plus importants de la planète. Machel s'investit notamment dans la lutte contre le mariage des enfants. Elle travaille avec des associations contre le sida et la pauvreté. Elle est également membre de l’Africa Progress Panel, une fondation basée à Genève et présidée par Kofi Annan (1938-2018) de 2008 à sa mort en 2018.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) lui décerne la médaille Nansen en 1995 pour son action humanitaire en faveur des enfants réfugiés. Mandela et Machel sont récompensés en 2009 par la Fondation du Prix des enfants du monde pour le droit de l'enfant, qui les nomme « héros des droits de l'enfant de la décennie ».
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À suivre