Formule 7, grand retour de Fally Ipupa à la source: la Rumba Congolaise

Formule 7, grand retour de Fally Ipupa à la source: la Rumba Congolaise

Le célèbre chanteur congolais Fally Ipupa a publié son nouvel album Formule 7 le 16 décembre 2022 sur les plates-formes légales de streaming. Il s'agit de son 7ème albums de sa longue carrière dorée, après Droit Chemin (2006), Arsenal des Belles Mélodies (2009), Power Kosa Leka (2013), Tokooos (2017), Control (2018), Tokooos II et Tokooos II Gold (2020 et 2022).

Septième album de Fally Ipupa, Formule 7 est dédié aux amoureux de la rumba. Fally Ipupa propose un album de 31 titres qui s’écoute comme une longue histoire d’amour racontée à l’oreille, avec toujours cette vision de l’artiste congolais : une rumba ancrée dans ses classiques et tournée vers l’international. Actuellement avec une multitude des contrats sur la table dont une partie de la tournée africaine achevée, celui qui est surnommé "l’Aigle" fait encore parler de lui.

Avec Formule 7, Fally Ipupa reviens à la source, à la structure de base de la rumba, tout en amenant sa touche personnelle avec des accords et des arrangements. Les ingrédients phares de la rumba façon Fally Ipupa sont : une belle guitare avec beaucoup de mélodies mélancoliques et de belles paroles d’amour. Il s’agit aussi de bien chanter !

Des morceaux comme Garde du cœur, c’est vraiment de la rumba pure. Une rumba chantée, une rumba facile à comprendre et à chanter pour tout le monde. Avec des morceaux comme Mal accompagné, vous allez comprendre ce qu’est une rumba très ouverte. Avec Afsana aussi, qui est un mélange de rumba et de kompa haïtien. Ce morceau, Fally l’ai créé avec le beat qu’un producteur congolais qui vit en Russie lui a envoyé. La star congolaise a proposé de garder le son pour créer le mixage rumba-kompa, et a posé [sa voix] dessus.

El Mara prend toujours du temps pour sortir un album de rumba. Le premier (Droit chemin) était en 2006, le second (Arsenal des Belles Mélodies) en 2009, le troisième (Power, Kosa Leka) en 2013, le quatrième (Control) en 2018, et là, c’est le cinquième (Formule 7) en 2022. Les albums rumba prennent beaucoup de temps pour les réaliser. Ce sont des chansons, pas des sons. De longues chansons avec beaucoup de paroles et de métaphores qu’il faut prendre le temps d’écrire et d’arranger. Pour Fally Ipupa, les enregistrements ont été effectués entre Kinshasa et Paris.

D'après Fally Ipupa, c'est son meilleur album: "C’est mon meilleur album en termes d’arrangements, de maturité, d’écritures. C’est un album que j’ai enregistré sans pression. J'avais déjà Control en cours, et la réédition de Tokoss. J’ai composé celui-ci avec mes musiciens, mes guitaristes, mon claviériste. En termes d’écriture, je parle d’amour. L’amour, c’est la base ! Il faut apprendre aux gens comment aimer et être aimé. J’ai voulu décortiquer l’amour dans toutes ses facettes. C’est ça, cet album !... Je suis un cocktail de musique !"

Pour rappel, il devient le premier artiste congolais de sa génération à remplir le stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa le samedi 29 octobre 2022. Un événement historique qui s'en suivra avec un autre, le 16 novembre, où il est intronisé comme "Prince de la culture ekonda et anamongo", ethnies des Bangala, situés en ex Province d'Equateur, au Nord ouest de la RDC.

"C’est la reconnaissance de mon peuple. De mon pays. De ma tribu. De ma communauté. Je pense qu’ils ont compris que je suis quelqu’un qui fait honneur à notre culture. Ils ont voulu m’honorer de mon vivant, alors que souvent on honore les gens de manière posthume. C’est une distinction pour m’encourager. Et moi, je le dis toujours : je suis africain, congolais, ekonda, mungala, anamongo, et fier de l’être." a-t-il réagi le" Roi-Aigle".

D'ailleurs, Fally Ipupa n'oublie pas d'insérer sa culture dans ses créations musicales. Cette culture est présente dans plusieurs chansons comme Bakandja, Mungala, Eloko Oyo, Nzoto où il travaille avec des danseurs Ekonda. Ce qu’on retrouve aussi beaucoup dans cet album, ce sont les libanga, les dédicaces... À ce qui concerne les Libanga, il s'agit d'une culture congolaise. Les artistes citent les noms de personnes dans des chansons, soit par reconnaissance, par amitié, et aussi parfois moyennant quelque chose (argent). "C’est indispensable. Tu ne peux pas sortir un album de rumba sans dédicaces aujourd’hui !" précise-t-il.

Que de surprises dans le nouvel album de Fally Ipupa dont l’Aigle a samplé plusieurs de ses vieilles chansons (We are the World, Nourrison, Jus d'orange, Délibération...). Dicap La Merveille n’a pas seulement recouru aux sonorités d’autres artistes comme Mario de Franco, pour confectionner son album par le fait qu’il a puisé dans son propre jardin. Son nouveau titre « Marlène » est le sample de son ancienne chanson « We are the world », lancée en 2013. Idem pour "Se Yo" pour la chanson "Jus d'orange" ou "Délibération". Plusieurs autres mélomanes sur internet accusent Fally Ipupa de monotonie dans cet opus.Adjuvant KRIBIOS-KAUTA


À suivre